Jean de Boysson est vidéaste, VJ, plasticien, metteur en scène et danseur. Son champ d’expression relève autant du film documentaire, de l’art vidéo, du spectacle vivant, que des arts plastiques. A travers sa pratique artistique, il cherche à percevoir l’invisible, transmettre l’intangible, à mettre en lumière la dimension poétique de notre quotidien.
Jean de Boysson a étudié la danse et la composition à l’école Folkwang d’Essen en Allemagne et a dansé dans des spectacles de Jean-Claude Gallota, Lari Léong et Jean-Louis Barrault, avant de partir à New York en 1983 étudier chez Merce Cunningham avec une bourse du Ministère des Affaires étrangères. Il y restera une vingtaine d’années avant de revenir s’intaller en France en 2005.
A partir de 1985, après des études de cinéma au New School for Social Research et à Film/Video Arts à New York, il utilise la vidéo comme médium chorégraphique sous forme de vidéo danses, puis de films documentaire.
Jean de Boysson aborde le cinéma comme un art du mouvement (motion pictures) et se considère donc un chorégraphe d’images. Le mouvement provient aussi bien de la caméra que de du sujet filmé. Le rythme du film est créé aussi bien par le montage que par les rythmes inhérents à chaque image.
Son travail documentaire s’inscrit dans une démarche d’empathie avec le sujet. A
travers une relation mutuelle et consentante entre le filmeur et le filmé, son objectif est de traduire et transmettre la rencontre avec l’Autre, cet autre lui-même.
Ses films ont été présentés dans 25 pays, dans le cadre de festivals ou de musées, tel que le festival de cinéma de Berlin, l’American Film Institute à Los Angeles, le World Wide Video Festival de La Haye, le Sydney International Video Festival, le World Wide Video Festival de La Haye, le musée Reina Sofia de Madrid, le musée Folkwang d’Essen en Allemagne, le Dia Center for the Arts à New York, ont été diffusées à la télévision en Chine, en Corée du Sud, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, au Portugal et aux Etats-Unis, et ont été primés plusieurs fois.
Sous le nom de VJ Naj, il est depuis 1999 un des pionniers du VJing, c’est-à-dire la manipulation et le mixage d’images vidéo en temps direct, qu’il utilise comme un véritable instrument de musique visuelle à part entière. Entre 2011 et 2015, il a joué à de multiples occasions en duo avec le célèbre pianiste Omar Sosa. Jean de Boysson a été pendant 15 ans le co-directeur artistique de la compagnie new-yorkaise Urban Tap («Un des 10 meilleurs spectacles de l’année» selon le New York Times).avec laquelle il s’est produit sur les plus grandes scènes en Amérique du Nord et en Europe.
Les installations vidéo de Jean de Boysson s’inscrivent dans une démarche documentaire non linéaire qui laisse le spectateur l’espace et le temps de méditer sur des thèmatiques humaines : Lamp Fall au théâtre du Pari à Tarbes en 2007 sur la confrérie des Baye Fall au Sénégal, Mur Murs dans les rues de la ville de Bagnères-de-Bigorre en 2013, L’Autre et Vivre Ensemble au Centre Maintenon à Bagnères en 2016, Un Orient sans mirages au Musée Lambinet de Versailles en 2017.
«Des images dont la beauté nous hante encore… Le dialogue entre la vidéo et la musique est galvanisant. Jean de Boysson a créé là quelque chose d’unique.» -The New York Times.
Jean de Boysson a participé à l’exposition LIEN (2018) de la D Galerie.