Suédoise et féministe, elle choisit la peinture et le dessin comme mode d’expression. Son
travail traduit son engagement féministe. S’il ne s’agit pas de représenter la femme comme utopie, mais plutôt donner une image qui la délivre des archaïsmes d’une société patriarcale et du prétendu rôle auquel doit la soumettre son genre. La peinture vise d’abord à témoigner de la beauté naturelle du corps humain. Loin du conformisme publicitaire, elle utilise son propre corps comme modèle. Elle cherche le volume, les ombres et les lumières qui offre la présence sans érotisme de son corps avec ses imperfections et ses défauts, pour une affirmation de soi.
Particulièrement fascinée par l’esthétique de la ligne, sa légèreté, ses ondulations et l’effet rendu par l’accumulation, elle l’utilise aujourd’hui comme outil qui se répète dans ses dessins comme un mantra. L’artiste souhaite avant tout traduire le langage complexe du corps et la beauté du geste. L’expression de l’humeur corporelle passe alors par un travail patient et minutieux où le trait dessine du relâchement à la contraction du muscle, du bras, du visage.
Agnes Birgerson Widin a participé à l’exposition -30 (2019) de la D Galerie