Parenthèses Artistiques

Dès le 9 mars 2022 au Cloître Ouvert

EXPOSITION

La première édition des « Parenthèses artistiques » sera inaugurée le 8 mars 2022 au couvent des Dominicains, 222 rue du faubourg Saint-Honoré,
75008 Paris. du 9 au 25 Mars 2022, l’exposition mettra en valeur les œuvres de Raphaële Duchange, Qin Han, Thibault Lucas, Lucie Linder et Nils Wachten.

Prenthèses artistiques

 

« Parenthèses artistiques » est un nouveau concept d’exposition pensé par Di Mezzo et la D Galerie. Chaque artiste invité présente une œuvre unique qui s’incarne dans un lieu. Celle-ci est choisie pour figurer une introduction au travail de l’artiste. Elle s’inscrit dans un espace où le visiteur est incité à s’installer devant l’oeuvre; en face à face dans une relation personnelle et hors du temps. Par la suite, le spectateur est libre d’approfondir sa connaissance de l’artiste ou de son travail, grâce à une grille de lecture à entrées multiples : images, sons, textes.
A travers ce parcours sobre mais impactant, Di Mezzo et la D Galerie, proposent une expérience sensorielle libre, autant pour les amateurs d’art que pour les néophytes. Elles entendent ouvrir le regard et porter à la connaissance du public le travail des artistes et de leur Oeuvre.

 

Raphaele Duchange

"Produire, une œuvre peinte polymorphe, animée d’excroissances aberrantes, de volumes cachés derrière des voiles, voilà comment apparaît ma peinture. Je travaille beaucoup l’aluminium, la couverture de survie, la feuille d’or, le miroir qui donnent un aspect minéral. Un jeu de transparences, de reflets incluent le spectateurs et l'environnement.. J’utilise aussi du latex, la mousse expansive, le silicone, les sequins, la fourrure, les plumes, la laine de verre ... Mes peintures, qui sondent la matière et la couleur dans une recherche continue d'instabilité, se situent entre «le chaos bachique et une organisation bâtarde » Je traite les corps dans leur état d’infinie absorption. Les couleurs forment une radiation dans un paysage organique. Je cherche à reconstituer une nature synthétique, malade que l’on trouve dans la réalité. Dans la nature, je traque le factice: arbres ou lichens aux surfaces plastifiés, mer d’aluminium, baleineau dont le corps vrille façon papier mâché. L’idée du faux, de l’artifice, voilà ce qui m’attire et conditionne beaucoup mon travail.
La brutalité, la sauvagerie de certains films m‘inspirent. Je peux aussi être influencée par des écrivains, des peintres du moyen age, de la renaissance, des chorégraphes, des jeux vidéo . Il ne s’agit jamais de citation directe mais plutôt d’une attention à un détail, à un climat.
. Je travaille le surlumineux, l’incontinent.
. Les matériaux que j’utilise sont toquards, ingrats, de la breloque bariolée ajoutés à des matériaux nobles pour jouer sur une confrontation ordure-orfèvrerie. J’explore la clarté de la boue, le létal de la couleur.
. Ma peinture ne s’accomplit pas dans la synthèse, mais dans la distorsion. Je sers les aberrations. Tout devient ambivalent, réversible. je veux restituer la part hétérogène et vivante de la matière. Je cherche le point maximal de dissonance audible."

«Je cherche à reconstituer une nature synthétique, malade que l’on trouve dans la réalité.»

«Ma peinture ne s’accomplit pas dans la synthèse, mais dans la distorsion. Je sers les aberrations. Tout devient ambivalent, réversible.»

Qin Han

"My creations are usually paper cuts with collages, mixed with water colour and pastel. It’s my favourite way of creating; much like an adventure it allows me to accumulate the episodes of my fantasies, comprising my visions, my sounds, my feelings, my smells, my tastes, my sixth sense. These senses are like stars shining in the dark and they weave a starry vault that I call my drawings. During seance, a Shaman once told me I might be a pig in another world; I am fascinated by this “unknown world”, by the plants talking to each other, by the existence of otherworldly animals (and humans), by the mysteries of our planet, the connections with spirits of the departed, by the coincidences that cross our paths. My world is a wild spiritual world. Moreover, my drawings are a personal journey expressing the hopefulness of humankind’s well-being, the harmony of the species, the love for our environment and my cure after a painful loss. Be simple, be honest, be elegant, be focused and sexy; those are the philosophies in my work."

«Elle fusionne les éléments de la nature et les êtres humain. À la manière de Jérôme Bosch, les corps humains se transforment en arbres végétation, nuages etc.»

« Elle peint le monde intérieur comme un espace intime que seul le rêve et la psychananlyse peuvent habituellement dévoiler».  Ange Leccia, pour Qin Han.

Thibault Lucas

Les peintures, assemblages, sculptures, installations de Thibault Lucas incarnent une recherche d’unité à partir d’éléments contraires. Il crée selon des contextes, des rencontres avec des lieux et favorise une économie de moyens. Dans ses explorations de la ville, il s’attache à des éléments de construction, pierres, polystyrènes, planches,
parpaing, etc, qu’il assemble en assumant leurs défauts et spécificités. (...). Les matériaux qu’il trouve l’amènent à construire sur place, avec un instinct d’assemblage qui rappelle celui de l’enfant ou de l’homme archaïque. Ses œuvres, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, d’apparence minimales, renferment une histoire. Le spectateur se fait alors archéologue en les contemplant et tente de percer leurs secrets. (...) Une tension entre les éléments, une stabilité de l’installation mettent en évidence le poids des matériaux et leurs capacités à tenir ensemble. Ses œuvres, a priori silencieuses, révèle un aller- retour entre le présent et les cultures anciennes, entre le commun et l’absolu.

«Mon travail porte sur la relation quasi Trinitaire entre l’homme, le sacré et la nature.»

Lucie Linder

Née en 1988, Lucie Linder est diplômée de l'Ecole Supérieure d'Art de Lorraine.

Elle crée désormais au sein de la Villa Mais d'Ici à Aubervilliers. Ses photographies, gravures et installations interrogent les limites entre réalité et imaginaire. Ses derniers projets s'orientent vers la pratique photographique de cyanotype,  ainsi que des performances liées à ses sculptures. Elle propose une œuvre "existentielle" entre présence et absence, recouvrement et dévoilement jouant des frontières entre corps sauvages et retour à la nature. Sa pratique s'étend par le biais de collaboration avec des danseurs, écrivains, musiciens et artistes. Ses dernières expositions ont eu lieu notamment à la galerie Plateforme Paris; l'espace Pierre Cardin à St ouen, et la galerie Eko Sato à Belleville. Ces actualités fleuriront au printemps, avec une résidence de céramique à Marseille.

«Elle montre des éléments liés à la galaxie, ou à l’immensité du monde qu’on ne peut pas saisir avec les mains, un peu comme le vent, l’eau, l’air, le mouvement, on se sent
connecté à la nature, et à l’infini.»

 «C’est par cette confusion entre perception personnelle et sensorielle que s’interpénètre: douceur / mysticisme, apparition / disparition, présence / absence.»

Nils Wachten

"Né en 1992 proche de Lyon, c’est au fil de mes jeunes années que le dessin m’a permis de transposer sur papier mes rêves mais aussi mes ressentiments quant à la fracture, ressentie entre le « paradis et l’innocence de l’enfance » et le monde réel que j’ai découvert en grandissant. Du haut de mes 9 ans, lors d’une sortie scolaire au musée du Louvre, je découvre l’œuvre magistrale Les Noces de Cana de Paul Veronese (10 x 6m). C’est alors, face à ce colosse, qu’est né mon fantasme de réaliser un jour à mon tour des œuvres de même grandeur. Plus tard, en 2007, la découverte du travail de Maurits Cornelis Escher me convainc de passer au dessin en noir et blanc. L’éternelle admiration que je porte aux gravures de Gustave Doré, Piranesi ou Serge Bihannic dans Le Mage Acrylic m’a donné envie de leur rendre hommage à travers mes créations en y semant toujours plus de détails, de contraste et de folie. C’est ainsi que de 2009 à aujourd’hui, mon style n’a cessé d’évoluer. Quel est le sens de mes œuvres ? Il s’agit avant tout d’un support pour exprimer mes émotions, principalement celles liées à l’angoisse et à la colère, mais aussi celle de la rêverie et du voyage. Il est des émotions qui ne peuvent s’exprimer uniquement par des mots... Parfois, une image émet une énergie qui invite le spectateur à se reconnaitre dans une certaine façon de voir le monde."

Ses oeuvres sont des compositions complexes dans lesquelles des jeux d’échelles laissent entrevoir des enchevêtrées et mises en abîmes. «J’aimerais que la folie créatrice devienne notre nouvelle arme de guerre, notre nouvelle norme universelle»