Beya Gille Gacha

Beya Gille Gacha est née le 8 décembre 1990 à Paris, d’une mère camerounaise et d’un père français. A l’adolescence, elle choisit d’entrer dans un lycée d’Art Appliqué où elle découvre les arts plastiques, et participe à sa première exposition collective à Stockholm en 2009, intitulée AFRIKANSKA PENSLAR. Tout en continuant à créer, sa passion pour l’histoire de l’art la décide à suivre les cours de l’Ecole du Louvre. Dans l’impossibilité de jongler entre études théoriques et créations plastiques, elle quitte l’EDL au bout de deux ans et monte en 2013 une association pensée comme un collectif d’artistes : NÉFE. Suite à un voyage au Cameroun en 2009, sur sa terre maternelle : le Grassland, elle s’inspire des masques passeports pour réaliser ses œuvres, sculptures et installations, abordant toujours des thèmes sociaux et sociétaux. C’est également lors de ce voyage et de la découverte des ateliers de perlage de l’ONG fondée par sa tante, qu’elle commence une recherche axée sur la production de sculptures perlées.
Elle voyage ainsi de nombreuses fois au Cameroun entre 2010 et 2016, notamment pour des missions de bénévolat, où elle dispense des cours d’arts plastiques aux enfants tout en aidant à la gestion de l’organisation. Parallèlement, elle continue d’organiser des expositions en France, et présente pour la première fois ses sculptures perlées fin 2016.
Le perlage, elle le travaille d’une manière contemporaine et personnelle, en s’appropriant et mêlant des codes des classicismes africains et occidentaux. Utiliser les perles comme épiderme de ses sculptures est un discours : dans la tradition bamileke, perler un meuble ou une œuvre c’est montrer sa richesse, sa valeur, tout comme le couvrir d’or ou d’ivoire ; dans sa démarche, elle perle des individus pour révéler leur richesse en tant qu’être humain, défendre le fait que chaque être humain ait une valeur.
Elle lie chacune de ses œuvres à des textes, des œuvres numériques et audio-visuelles, et propose ainsi des installations variables et évolutives qui illustrent son questionnement de manière plus complexe.

Beya Gille Gacha a participé à l’exposition là et là  de la D Galerie