Camille Bonaldi

Formée aux Beaux Arts de Paris (diplômée en 2003 avec Erik Dietman) , elle fait aussi de la sérigraphie et des illustrations et travaille comme peintre décoratrice sur des évènements culturels, des films ou pour des particuliers. Elle vit depuis 2013 entre le Mexique et la France.
ENLEVER PLUTÔT QU’AJOUTER
Ainsi pourrait -on envisager le travail de Camille Bonaldi, qui procède plus souvent par évidement et réduction que par accumulation.
Par exemple ses papiers découpés où le dessin nait de ce qui est retiré, les collages faits avec des découpes de magazines, les « grattages » de photos trouvées.
Ou encore sa sculpture textile : Cette ‘parure d’organes’ , écorché de tissu d’un blanc immaculé, se présente comme un buste exhibant ce qui est habituellement caché par la peau.
La récente série des « papiers perforés » est née à la suite des « paper cut », alors qu’elle tombe sur les papiers kraft recouvrant les tables où travaillent les petites mains chez Jean Paul Gaultier. Les couturières utilisent une roulette en métal crantée, pour reporter le patron sur le tissu.
La « roulette à patron » sert donc à marquer le tissu, mais elle perce aussi le papier qui se trouve en dessous, traçant de belles lignes aléatoires constituées de milliers de trous de la taille d’une aiguille. Naît alors l‘idée de faire des tableaux lumineux avec des dessins perforés encadrés et rétro-éclairés par des leds.
LA LUMIÈRE FAIT LE DESSIN
Si les papiers découpés jouent avec l‘ombre portée, les papiers perforés, eux, font la part
belle à la lumière :
Peintures de villes de nuit ou formes abstraites se révèlent davantage dans l’obscurité
quand les leds sont allumées.
Camille Bonaldi a participé à l’exposition FLUIDE (2018), là et là (2018)de la D Galerie.